La Boîte à Vins fait rayonner les vins québécois depuis 2018 en offrant une très grande variété de bouteilles. L’entreprise a trouvé sa niche avec un modèle d’affaires qui combine deux boutiques (à Montréal et à Longueuil) et un portail Web permettant de recevoir ses achats directement à sa porte. On a discuté avec Louis-Philippe Mercier, propriétaire et cofondateur de l’entreprise.
Racontez-nous la petite histoire de votre entreprise…
Mes partenaires d’affaires et moi sommes issus du monde de la restauration. Lorsque la loi 88 [adoptée en 2016 et permettant la vente de vins québécois en épicerie] a commencé à être discutée, l’idée de bâtir un caviste 100 % québécois nous a semblé intéressante. Notre modèle d’affaires est proche de celui d’une épicerie fine ou d’un dépanneur spécialisé en bières de microbrasseries, mais avec un volet « livraison à domicile » via les commandes Web.
Qu’est-ce qui vous a donné le goût d’offrir des vins d’ici dans votre commerce?
Notre motivation première est vraiment de promouvoir l’achat local. On veut servir de vitrine pour les vins du Québec. Aujourd’hui, on travaille avec une centaine de producteurs alimentaires, dont 70 vignobles québécois.
Quel conseil donnez-vous à un consommateur qui souhaite découvrir les vins du Québec?
La meilleure façon de faire découvrir les vins québécois, c’est d’abord de faire connaître les cépages qu’on fait pousser ici. Je commencerais avec les vignes hybrides, qui sont vraiment emblématiques de notre terroir : le frontenac, le marquette, le vidal, etc. On fait ici des vins très accessibles avec très peu de transformations, peu de sulfites.
Quelle perception sur les vins du Québec aimeriez-vous changer avec votre travail?
Malheureusement, on entend encore des préjugés, particulièrement envers les vins rouges. Les vins qu’on produit ici sont fruités et légers, mais le buveur québécois a souvent tendance à comparer son vin du Québec avec d’autres régions viticoles.
Jamais, en Europe, on ne comparerait un Chablis à un Bordeaux. Pourquoi on le ferait ici? Le Québec est une région viticole comme une autre, avec ses propres particularités qui reflètent son territoire et ses artisans.
Croyez-vous que l’engouement pour les vins québécois est durable?
Avec la pandémie, l’intérêt pour l’achat local a explosé et le vin québécois en a profité : on a vu une augmentation fulgurante des ventes. En 2020, les gens ont découvert ou redécouvert les vins québécois. Et en 2021, ils sont revenus! L’intérêt est toujours grand. La production de vins du Québec ne répond pas encore à la demande des Québécois. On manque de jus, littéralement!